Tout est dans le pluriel ! La jeunesse n’est pas une, « elle n’existe pas », en ce sens que les jeunes sont non seulement d’âges différents, mais aussi de genres différents, de convictions différentes, d’orientations sexuelles différentes. Par ailleurs ces derniers n’ont pas forcément des attentes différentes de celles de leur(s) aîné(e) s. Il n’empêche que jeunes et moins jeunes sont aujourd’hui parties prenantes d’un débat éthique et politique intense quant à leurs pratiques sexuelles et leurs identifications de genre, dont le cinéma est le témoin… et l’acteur parfois involontaire comme l’a rappelé le mouvement #MeToo aux États-Unis. Le cinéma se voit lui-même bouleversé par la mise en images de l’intimité des exclamations et questionnements qui accompagnent la redéfinition des relations sexuelles et des rapports de genre.
Jeudi 24 nov à 14h, CLB
Les catégories de genre et d’identification des orientations sexuelles sont en pleine transformation et se déclinent désormais en termes d’hétérosexualité ou d’homosexualité mais aussi de bisexualité, d’hétérosexualité dite « curieuse », de fluidité, de transgenre, de pansexualisme, d’asexualisme, etc. Elles tendent à recouper d’autres formes de conscience, d’appartenance et d’inégalité, comme celles de la « religion », de la « nation », de la « race » ou de la « classe sociale », toutes notions aussi problématiques les unes que les autres. Débat introduit par Jean-François Bayart, avec Thomas Gmür.
Vendredi 25 nov à 15h, CLB
Jamais peut-être le genre et la sexualité n’ont été aussi présents dans le cinéma, mais, bien loin de leur banalisation, les interrogations d’ordre éthique ou religieux au sujet de leur filmage s’en sont trouvées attisées, tant du point de vue des réalisateurs et réalisatrices que de celui des scénaristes et des acteurs ou actrices. Débat introduit par Mathieu Lericq avec Thomas Gmür, Nina Khamsy …
Samedi 26 nov à 14h, CLB
Les mobilisations en faveur de la démocratisation des rapports entre genres et des rapports sexuels – au-delà du simple respect des normes juridiques en vigueur, elles-mêmes en évolution – se développent. Le monde du cinéma en a été un front pionnier, mais elles investissent désormais les institutions éducatives, religieuses et sportives, ainsi que la scène politique et les entreprises. Débat introduit par Thomas Gmür, avec Nina Khamsy, Marine Dessarzin, Bilal Alami Badissi.
Précédée d’une performance par le danseur Bilal Alami Badissi sur une chanson/clip de Jeanne Moreau et les images du film Absences répétées
Intervenants
JEAN-FRANÇOIS BAYART Professeur à l’IHEID de Genève, titulaire de la chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain ».
THOMAS GMÜR Doctorant du département de science politique de l’IHEID de Genève
NINA KHAMSY Doctorante du département d’anthropologie et de sociologie de l’IHEID de Genève
MARINE DESSARZIN Étudiante du master du département d’anthropologie et de sociologie de l’IHEID de Genève
MATHIEU LERICQ Chercheur-enseignant à l’Université Paris-VIII Vincennes Saint-Denis
ROMAIN BURREL Spécialiste de la filmographie de Joao Pedro Rodrigues, il a été programmateur à La Grande Table sur France Culture et chroniqueur sur France Inter (Le nouveau rendez-vous). Particulièrement attentif à la représentation des minorités à l’écran, il travaille actuellement pour les magazines Les Inrocks, Numéro, Mixte et Rock & Folk, mais aussi pour la RTBF.
BILAL ALAMI BADISSI Danseur interprète à Coline (Istres)