Le montage au cinéma, c’est quoi?
Le montage est défini par Marcel Martin (critique et historien du cinéma) comme “l’organisation des plans d’un film dans certaines conditions d’ordre et de durée”. Tout film est constitué dans son processus de création de différentes étapes : le scénario, le tournage. Et après ? Le.la cinéaste se retrouve avec des centaines de rushes qui doivent être coupés, collés… mais au-delà de la technique du montage, de la coupe, il y a l’aspect créatif . Tout peut arriver, il est possible de faire des films assez différents avec les mêmes rushes. L’art du montage est ainsi complexe, et contribue à la beauté du cinéma comme art. Il fait entièrement partie du processus de création d’un film. Si les monteurs sont dans l’ombre de la création cinématographique, ils sont pourtant ceux qui donnent la vie à un film. Grâce à son formidable travail auprès de nombreux grands réalisateurs, diplômée de l’École nationale de photographie et cinématographie Louis-Lumière, et heureuse lauréate de 4 CESAR, Noëlle Boisson reviendra pour notre plus grand plaisir sur sa carrière et nous présentera son métier à travers de nombreux extraits de films.
entrée libre
Noëlle Boisson
Monteuse
Après des études scientifiques, Noëlle Boisson entre à L’Ecole Louis Lumière, section cinéma. A sa sortie de l’école, elle effectue différents stages d’assistante à la mise en scène, puis devient rapidement chef monteuse sur les premiers films de Jacques Doillon (L’An 01, Les Doigts dans la tête, Le Sac de billes, La Pirate, La Fille prodigue, La Fille Prodigue, La Tentation d’Isabelle).
Elle monte ensuite une quarantaine de films, notamment ceux de Patrice Leconte (Les Bronzés, Les Bronzés font du ski), Elie Chouraqui « Qu’est ce qui fait courir David ? »(premier César en 1983) « Paroles et Musique » et «Man on Fire», Régis Wargnier « La Femme de ma vie », Cédric Khan « L’Avion », Roland Joffé « Vatel », James Ivory « A soldiers’s daughter never cry », Igor Minaiev «L’Inondation», François Dupeyron « La Machine », Dominique Cheminal «Une Journée chez ma mère», Jean-Marie Poiré «Les Hommes préfèrent les Grosses», Georges Lautner «La Valise» Christophe Malavoy «La Ville dont le Prince est un enfant», etc….
Puis c’est la rencontre avec Jean-Paul Rappeneau sur « Cyrano de Bergerac » (un César en 1991) et le « Le Hussard sur le Toit » (une nomination aux Césars 1996). Mais ce sera avec Jean-Jacques Annaud, qu’elle rencontre dès 1970 dans les films publicitaires, que se fera la plus longue collaboration : « Coup de Tête », « L’Ours » (Un César en 1989, une nomination aux Oscars (Hollywood) en 1990), « L’Amant » (une nomination aux Césars 1993), « 7ans au Tibet », « Stalingrad », « Deux Frères » (un César en 2005) et « Minor ». Noëlle Boisson a reçu 4 Césars et une Nomination aux Oscars (Hollywood), elle fut nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1992.
